elofly

Get on board with LOD

Vendredi 4 juin 2010 à 16:35

Bon, ok, on était pas franchement rassurées à l'idée de prendre l'avion avec Lion Air qui fait partie de la liste noire des compagnies aériennes... 
Quand nous avons entendu la voix du capitaine (anglais), nous nous sommes tellement détendues dans nos sièges que nous nous sommes endormies !
Ben vi, les indonésiens, on les aime bien mais plus en chauffeurs de bejaks qu'en pilotes d'avion...

Au final, décollage nickel et atterrissage de même. Juste dégoûtée d'apprendre plus tard que le petit Mindoro avait fait le chemin jusqu'à l'aéroport pour me dire au revoir et qu'on ne se soit pas croisés. 
L'aéroport Ngurah Rai se trouvant au milieu de nulle part, nous devions décider d'un endroit où passer la nuit. Puisque nous avions déjà pas mal de retard et qu'il faut ajouter une heure en arrivant sur le sol Balinais, nous prîmes l'option la plus sûre : Kuta. 
Oui, oui, oui, je sais, j'avais juré de ne pas m'aventurer dans le fief Australien ! Eh bien, nous n'avons pas été déçues : la plage n'a pas gagné sa mauvaise réputation par hasard...
Le choc fut assez énorme en venant de Java, si calme, et en traversant en taxi des rues bondées de monde, de lumières flashy et surtout de musique à donf. De nuit, Kuta ressemble à un casino à ciel ouvert. 
Nous n'avions pas réussi à réserver de chambre alors nous nous sommes faites déposées dans le quartier où on trouve le plus d'hôtels : entre les 2 poppies lanes. Là, nos sacs sur le dos, nous nous sommes mises en quête d'une chambre, quelle qu'elle soit vu qu'il était presque minuit.
Les prix nous sont arrivés en pleine face comme autant de battes de baseball !!! Hein, quoi ? 450 000rp pour ça ?! 580 000 ? Qui dit mieux ? 
2 canadiens déjà fortement imbibés ont bien tenté de nous aider mais les adresses abordables affichaient toutes complet.
Après un certain nombre de pauses, nous avons fini par trouver au fin fond d'une rue sombre, un bungalow en béton dans un jardin. Très correct et relativement abordable. Fin de la quête : 1h30 du mat' !
Le lendemain, nous étions curieuses d'en voir un peu plus. Dès le réveil, nous fûmes mises dans l'ambiance de Kuta : terminé les sourires et la politesse des Javanais ! Le petit déj était inclu et avait lieu sur une terrasse au milieu du jardin. Pas un bonjour à notre arrivée; ni des touristes, ni des Indonésiens que nous avions sérieusement l'impression d'emmerder en venant demander un thé (froid) et des toasts servis dans une même assiette sale.


http://elofly.cowblog.fr/images/kutaaccomodation.jpgPeaceful place for breakkie


Nous ne nous sommes pas éternisées... La "ville" est un peu plus calme de jour (à part les surfeurs qui réussissent à ouvrir l'oeil pour aller catcher les waves, les autres ronflent jusqu'à la tombée de la nuit). Nous avons harpenté les centres commerciaux à la recherche de cadeaux à ramener. Rien de très intéressant. Alors, nous avons juste marché dans les petites rues jonchées de mini-magasins qui proposent tous la même cam : robes courtes et combinaisons-short en coton ainsi que les fameux sarongs qui déteignent à la moindre occasion (merci pour le maillot blanc princesse tam tam payé 80 euros et qui est désormais rose bonbon !).
Un petit tour sur la plage pour une séance harcèlement par les vendeurs de toute sorte et pause déj avec étude du lonely pour la proch
ai
ne destination.

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http://elofly.cowblog.fr/images/kuta3.jpg Du surfeur, t'en veux ? Ben, sers-toi !


Là encore, impossible de réserver de quoi se loger, ni via internet ni par téléphone. Nous avons donc décidé de rester une nuit de plus histoire d'expérimenter la night life.
Quelques heures plus tard, après une nouvelle lessive qui ne séchât jamais, nous étions pomponnées (autant que faire se peut) et prêtes à faire la fête... raisonnablement ! Wow, jamais on ne m'a proposé autant de coke, extas et mushrooms ! Et après, le gouvernement écrit jusque sur les visas que l'usage de drogue est sévèrement réprimé ?!?
Devant chaque bar/boîte, dansent les équipes de serveurs à la recherche de clients. Mais à l'intérieur, personne. Nous sommes donc allées dîner dans un restau où nous avons eu le malheur de sympathiser avec le "superviseur" qui nous a raconté sa vie à la vitesse de la lumière ! Cela n'en finissait plus. Saoûlées, nous lui demandons de nous recommander un endroit où ça bouge un peu, lui qui vit et travaille à Bali depuis 7 ans. Nous nous échappâmes en direction du dit Apache Bar. Là encore, personne. En fait, il n'est que 22h30 et il ne se passe rien avant au moins 23h30. 
Dépitées et n'ayant pas grand chose d'autre à faire, nous regardons à nouveau les vitrines en nous dirigeant vers l'hôtel. 
A quelques centaines de mètres, nous apercevons des visages familiers : les 2 Vincents que nous avons brièvement croisés à Yogya sont attablés en terrasse avec une Bintang fraîche. Il n'en fallait pas plus pour que la soirée commence. 


http://elofly.cowblog.fr/images/Vinceelo.jpgAvant Arak...


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...après Arak !


Ils nous racontent leur ascension du Bromo et du Kawa Ijen avec lever à 3h du mat pour voir le soleil se lever au sommet et le chat-bite avec les mineurs de souffre lors d'une averse ( ;o) guys! ) puis nous allons boire un coup dans un bar où la musique est si forte que nous nous lançons dans un jeu de mimes pour communiquer. Brüno aurait sans doute réussi à réconcilier les Israëliens et les Palestiniens en leur proposant une choppe d'Arak Attack au lieu de sa superbe chanson ! Même si ce n'est pas très fort, l'effet est assez sournois et après un litre de breuvage, je sentais mon corps bien relaxé ! C'est là que mes joyeux compères décident d'aller se faire un petit bain de minuit passé ! 
Mmmmm, vais faire ma poule mouillée moi... Quand on vient du plus grand lac de France (la Méditérannée), on est pas très à l'aise avec les vagues version Indo. Alors de nuit, vous imaginez bien...

http://elofly.cowblog.fr/images/baindeminuit.jpg Midnight fun (j'en ai d'autres mais censurées)


Arrivés sur le sable, je propose de veiller aux appareils photos et autres porte-feuilles. Pas trop d'insistance en face, cool, Have fun guys! Ok, je suis plantée droit sur la plage à essayer de discerner leurs silhouettes dans la pénombre, investie d'une espèce de responsabilité s'ils se noient, un peu maman poule sur les bords. Je commence juste à me détendre un peu quand 2 mecs, un la qurantaine bien tassée et l'autre plus jeune, viennent squatter à proximité. Ils veulent savoir d'où je suis, ce que je fais en Indonésie mais j'ai surtout remarqué qu'ils jaugent sérieusement le contenu des sacs... Je me dis qu'il vaut mieux entretenir la conversation, ne pas laisser place au silence parce que le plus âgé a un énorme bâton sur lequel il s'appuie. Je pense que ça ferait une sacrée bosse derrière ma tête !

Recours à tout mon vocabulaire et à mes plus beaux sourires (crispés) mais je suis vite à court. Et une idée me vient : - vous savez siffler ? Leur dis-je en anglais ? - non pas vraiment... Hé ben ça tombe bien, ça me donne l'occasion de leur montrer ! Même lors des meilleurs concerts, je ne crois pas avoir utiliser autant l'air de mes poumons pour produire du son ! Je siffle 4, 5 fois d'affilée, le plus fort et le plus longtemps que je peux. 
Tout à coup, j'entends un écho. On me répond du fin fond des vagues ! 
Quelques minutes plus tard, qui me semblent bien longues, je vois quelqu'un apparaître. Les Indonésiens demandent combien de personnes sont dans l'eau. Le plus jeune s'amuse à me questionner sur lequel d'entre eux est mon partenaire de tchik tchik... Sous la lune, il a l'air très excité par la perspective d'une partouze qu'il s'imagine avoir lieu plus tard. Je ne réponds pas. Juste envie de m'emparer du bâton de son pote et de lui faucher les genoux ! 
C'est le grand Vincent qui vient faire des relations publiques avec mes deux nouveaux amis. Ouf ! Il est bientôt suivi des 2 autres compères. Florence m'a entendu et a, à raison, pensé qu'il se passait peut-être quelque chose. 
Tout le monde se rhabille, rapidement. Les indonésiens proposent que nous checkions nos sacs, comme quoi, ils n'étaient peut-être pas là tout à fait par hasard... Ils finissent par s'éloigner. Me suis faite une petite suée moi quand-même ! Mais je suis contente quand je vois les sourires ravis des 3 enfants qui ont fait mumuse dans les vagues. Ils ont bien kiffé, rien de bien méchant n'est arrivé, c'est le principal. 
Nous laissons les garçons rentrer chez eux (et, apparemment, se perdre pendant des heures) et regagnons notre bungalow.

A suivre, les journées en scooter...

De gros bisous,
e.
 

Jeudi 3 juin 2010 à 16:06

Notre emploi du temps bien chargé nous a laissé ce jour-là une toute petite heure pour prendre une douche avant que les filles viennent à nouveau nous récupérer à l'hôtel. Au programe, karaoké au "Happy puppy" ! Je vois pas bien le rapport entre le nom de cette chaîne et l'activité proposée mais passons...
Le lieu ressemblait à un immense studio de répét' avec affiches d'Avril Lavigne et Christina Aguilera partout (pas forcément mes références musicales !).

On nous a dit qu'une salle se libérerait sous 3/4 d'heure alors nous sommes allées boire un verre plus loin dans un bar extérieur trop mignon. Seul petit hic : sur le menu, des milkshakes, des thés en veux-tu en voilà mais pas une goutte d'alcool ! Chanter sans picoler avant ? Heureusement que c'est pas en public ! Bon, quand on se souvient que l'Indonésie est le plus grand pays musulman, it makes sense...

En reines du karaoké, Russel, Niniek et Tikah nous ont mis une sacrée raclée. Encore que, Billy Jean nous a rapporté un joli score de 90/100 !
En tout cas, on a bien rigolé à les entendre s'égosiller pour couvrir la musique dont elles mettent le volume au max et à apprendre leurs fantastiques chorégraphies sur fond de remake de clips (preuves à l'appui). Clin d'oeil à Flo pour notre duo sur Malam Panjang.

http://elofly.cowblog.fr/images/IMG3161.jpg
Le lendemain, j'ai fait ma tête de mule pour passer la journée seule parce que j'avais envie de découvrir la ville à mon rythme et rencontrer d'autres catégories sociales que celle dont font partie nos copines. En effet, faire des études d'architecture à l'université et posséder sa propre voiture dans ce pays signifie qu'on a beaucoup d'argent. Evidemment, ce n'est pas le cas pour la plupart des gens et je n'avais pas envie de me limiter à cette seule expérience.

Je me suis installée avec mon ordi au Dunkin Donuts de la rue principale du quartier où nous logions et attendu que l'on m'aborde, ce qui ne prend pas plus de 2 minutes ici ! J'ai remarqué presque immédiatement un garçon et une fille qui m'observaient, guettant l'opportunité de venir me parler. Ils se sont approchés timidement en demandant s'ils pouvaient pratiquer leur anglais avec moi. J'ai acquiescé immédiatement et la conversation a commencé. Mindoro et "Lizzie" se sont présentés. Ils ont respectivement 19 et 20 ans et vivent tous les deux à Yogya. Ils étudient les arbres (selon leur propres mots), probablement quelque chose dans la veine environementale. Mindoro est d'origine japonaise et fait tout pour passer pour un "bouley" (un étranger). Il se teint les cheveux en chatain clair et reste à l'abri du soleil pour garder une peau la plus blanche possible. Lizzie est un peu plus timide mais sourit tout le temps. Ils veulent savoir ce que je fais après. Je leur dit que je vais aller visiter le marché. Ils souhaitent savoir si j'y vais seule ce à quoi je réponds qu'ils sont les bienvenus car je sens bien que c'est ce qu'ils veulent entendre ! 
Ils sont tout contents que je le leur propose et s'ensuit une super balade, non seulement à travers le marché mais jusqu'au palais du sultant et dans les petites rues alentours.
Nous discutons de tout. De la vie en France, de ce qu'ils en voient dans les magazines, de leur vision de l'Indonésie, de ce qu'ils voudraient faire plus tard... Nous faisons quelques photos (vous en aurez sûrement vu passer quelques unes sur facebook !). Je les abandonne en fin d'après-midi. Ils ne se rendent pas compte que c'est moi qui ai eu de la chance de les croiser.

http://elofly.cowblog.fr/images/IMG3165.jpg Lizzie et Mindoro

Je rejoins les filles pour le diner. Elles sont allées à la plage à deux heures de la ville. Flo me raconte que les paysages étaient magnifiques sur la route et qu'elles ont passé une bonne journée. Je suis contente pour elle mais je n'échangerais pour rien au monde ces quelques heures passées avec mes jeunes amis.

Le jour suivant, Flo et moi, sommes allées visiter Prambanan (désormais surnommée prends ta banane). Les gens que nous avons rencontrés durant le voyage auront tous eu une préférence pour Borobudur mais pour moi, le site est beaucoup plus agréable. D'abord, il y a moins de monde, sans doute parce que les temples sont plus espacés et que les gens n'aiement pas marcher ! Et puis, ils sont juste plus jolis ! Dommage que le plus beau, dédié à Shiva et Ganesh ait été fermé. En fait, suite au tremblement de terre de 2006, ils sont toujours en rénovation. 4 ans quand même...
J'ai également apprécié de prendre le bus public pour venir jusque là malgré et peut-être même à cause du gamin tout crasseux qui nous a fixées pendant tout le trajet et auquel nous avions juste envie d'arracher la tête à la fin ! Grattage de fesses et curage d'orteils aux ongles noirs en sus... magnifique !!!

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http://elofly.cowblog.fr/images/DSCF5764.jpgPrends ta banane

Au total, nous avons passé 5 jours à Yogya. Je vais sans doute oublier des tonnes d'activités dans ce petit récit mais pour résumer, nous avons cherché partout la culture phénoménale dont le lonely planet parlait, les nombreux artistes parcourant les rues pour ne trouver... que des fabriques de batik dont, franchement, il n'y a pas à faire de plat ! Papoter avec le staff de l'hôtel ou faire les boutiques les plus kitsch restent beaucoup plus intéressant que la ville en elle-même. Mention spéciale à l'expo des élèves de l'école d'art promotion 1992 que nous avons pu voir l'avant-dernier jour grâce aux filles.

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http://elofly.cowblog.fr/images/art1.jpgMoi, en pleine love affair avec une statue de Gus Dur (un des président décédé récemment)


Flo et moi devions nous séparer là parce qu'elle voulait faire l'ascension du Bromo et que j'avais vraiment envie d'aller poser mes fesses sur une plage. En cherchant des billets, nous avons croisé la route de 2 français qui, justement s'en allaient pour le volcan et Flo a envisagé de s'associer à eux mais leur départ était imminent et elle a finalement choisi de m'accompagner à Bali.
2 jours plus tard, alors que nous déplorions la débauche à Kuta Beach, guess who we ran into?

Prochain article donc... BALI !

Until then... XooOooX

elo.


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